CAMG - Centre Ahmadou Malick Gaye - Programme Urbain

Conçu à sa création en 1955 sous la forme d’un petit dispensaire de quartier destiné à soulager les populations aux conditions sociales modestes, le Centre Ahmadou Malick GAYE est devenu un centre polyvalent avec cinq secteurs d’activités :

- a) Le secteur santé
Dès 1959, le petit dispensaire s’est spécialisé dans la prévention et le traitement des maladies oculaires. Ce dispensaire ophtalmologique constitue aujourd’hui une unité de référence au Sénégal et même dans la sous-région. En effet, il accueille plus de cent (100) malades par jour et réalise environ 23 000 consultations par an et plus de 1 000 interventions chirurgicales de la cataracte.
- b) Le secteur Education / Formation
Ce secteur regroupe les actions de formation professionnelles, culturelles et sportives.
Le Sous-secteur formation : à l’origine, la formation se réalisait au niveau du Centre d’Entraînement à la vie active (CEVA) créé en 1968 au lendemain de la crise scolaire et universitaire qui avait ébranlé tout le système éducatif sénégalais. Sa mise en place correspondait à un besoin immédiat d’organiser des cours de rattrapage aux élèves dont l’année scolaire venait d’être perturbée. Par la suite, la formation se développera avec l’introduction progressive des nouvelles filières suivantes : l’électromécanique, le bâtiment, la serruro-plomberie, la céramique et l’art graphique (photo et reliure), les soins infirmiers, le Secrétariat bureautique, l’informatique et la Comptabilité.
La maison des femmes a débuté ses activités en 1957. Depuis, elle assure chaque année la formation de plusieurs centaines de jeunes filles et de femmes venues de divers quartiers de Dakar.
Deux types de formation y étaient dispensés :
- Le cours ménager (ou socio-sanitaire) qui reçoit, après une présélection, une trentaine de jeunes filles ayant le niveau de la classe de 5ème ;
- La formation en coupe couture, broderie, crochet, tricot, teinture qui reçoit près de 80% des jeunes élèves.
Avec la réforme en cours, cette maison des femmes a été fusionnée au CEVA pour constituer le sous-secteur de la formation professionnelle. Ce secteur forme en moyenne 150 jeunes filles et garçons dont l’âge varie entre 20 et 25 ans et qui sont immédiatement opérationnels.
Le sous – secteur culturel : son démarrage remonte à 1958 avec la création d’un foyer socioculturel, les activités de ce secteur reposent essentiellement sur la formation et l’animation. On y distingue les activités suivantes :
- la formation, la bibliothèque, les conférences et causeries
- la cinémathèque et le vidéo club
- les activités enfantines (jeux divers, ateliers, visites, découvertes, jumelages)
- l’animation générale (semaines culturelles, kermesses)
- les colonies de vacances, camps d’adolescents et caravanes d’information et autres collectivités éducatives
- les activités artistiques et les échanges de jeunes (Sud-Sud et Nord-Sud).
Le sous – secteur sportif : le basket-ball constitue la principale activité sportive. Initiée depuis 1960, la pratique sportive s’est consolidée en 1970. L’organisation d’activités sportives est un moyen pour animer, éduquer et de protéger les jeunes des quartiers environnants en vue de favoriser leur épanouissement, loin des déviations que peuvent engendrer l’oisiveté et l’absence d’un cadre éducatif. Les activités sportives constituent un cadre propice à l’instauration d’un courant d’échanges permettant aux jeunes, de prendre conscience d’eux-mêmes tout en provoquant en eux des motivations nouvelles à l’auto éducation. Le secteur encadre quotidiennement près de trois cents jeunes filles et garçons âgés de 10 à 25 ans. Récemment, une section de Karaté a démarré ses activités.
PRINCIPALES REALISATIONS DU CENTRE AHMADOU MALICK GAYE (CAMG)
SECTEURS | REALISATIONS | OBSERVATIONS |
1. Secteur médical | ||
1.1 Dispensaire BOPP | Prés de 1 250 000 personnes consultées et plus de 30 000 interventions chirurgicales réalisées à nos jours sur la base des moyennes annuelles. | Sa création remonte à 1955. Ses activités : consultation, prescription de lunettes et intervention chirurgicale. |
1.2 Dispensaire Baobab | Créé en 1991 pour décongestionner le dispensaire de Bopp, le dispensaire de Baobab recevait en moyenne 2500 malades par an au début depuis 5 ans il reçoit 10 000/an, soit près de 70 000 personnes consultées à nos jours | Ses activités principales : consultation et prescription de lunettes. |
2. Formation professionnelle | -Formation au profit des jeunes depuis 40 ans : prés de 5000 jeunes formés avec 80% de filles en moyenne, environ 4000 à nos jours. Plus de 600 jeunes formés par an aujourd’hui dans les domaines ci après : Métiers du Textile (coupe couture, broderie, teinture), Aide –Soignant, Métiers du Bâtiment, Electricité, Serruro-plomberie, Technique en Art graphique, Céramique, Secrétariat, Informatique.. | |
3. Secteur culturel | – Encadrement en moyenne de 100 jeunes par jour soit prés de 3000 enfants à nos jours, des dizaines de milliers de jeunes touchés par les animations diverses par an ; – Fond documentaire de plus de 5000 ouvrages pour la bibliothèque avec en moyenne 30 lecteurs / jour. Domaine d’intervention : activités enfantines, bibliothèque, projections de films, conférences et causeries, animation sensibilisation et mobilisation sociale. | La création du secteur culturel remonte à 1972 |
4. secteur sportif | Encadrement en moyenne de 300 jeunes par an. Soit plus de 10 000 jeunes encadrés dans différentes disciplines sportives et dans différentes catégories d’âge estimés à nos jours. | Ce secteur a été initié depuis 1969. |
5. Activités d’Appui aux initiatives locales | Partenariat avec les organisations communautaires de base (associations de jeunes, groupements de femmes, associations de développement de quartiers….) à appuyer dans les domaines de la formation, du renforcement de capacités, de l’appui aux activités productives, socio-éducatives, de sensibilisation et de mobilisation sociale. Ces activités externes contribuent au renforcement des organisations de base et à promouvoir l’émergence d’initiatives de développement à la base. |